Día 8 - Les pieds sur terre, la tête dans les nuages


Si le département du Quindio est un des plus petits du pays, il n'en offre pas moins de jolis coins. A une vingtaine de km d'Armenia,  se trouve la petite ville de Salento, porte d'accès à la Valle de Cocora.

Pas grand chose à y faire, mais un certain charme se dégage des nombreuses façades colorées, surtout dans la Calle Real. Tout comme les nombreux Willys jeeps stationnés autour de la place centrale, n'attendant que d'emmener les touristes vers Cocora.
Avant de nous rendre dans cette vallée, on fait rapidement un tour. Au bout de la colorée Calle Real - où sont regroupées les artesanias (boutiques d'artisanat local) - un "petit" escalier de 250 marches nous permet d'accéder au Alto de la Cruz, histoire de dominer la ville et apercevoir un bout de Cocora. Et aussi histoire de nous mettre en jambe car cet aprem on va marcher, et pas sur du plat…

les Willys jeeps colorés sur la place centrale


Laurent avait du mal à se remettre de sa performance
au Retropolis Bar

la Calle Real et ses artesanias colorées


Salento vu d'en haut

les balançoires pour s'amuser….

… ou se remettre de la montée des escaliers 

Valle de Cocora, qui fait partie du Parque Nacional Natural Los Nevados, est principalement connue pour ses très nombreux palmas de cera (palmiers), qui peuvent atteindre 60m de haut! Ce qui en fait un des arbres les plus hauts du monde: encore de quoi être fier pour la Colombie, dont c'est l'arbre national.

un troupeau croisé sur la route

des palmas de cera à perte de vue

le cliché 100% touriste: Willys + palma de cera

Mais nous on décide d'être des touristes sportifs: donc ni jeep, ni cheval mais rando à pied! Et on va pas le regretter. 
Accompagnés par un guide super sympa - pour le coup je crois qu'il s'appelait vraiment José… - c'est parti pour un peu plus de 3h de marche. On est déjà à plus de 2400m donc il fait pas chaud, mais on va pas tarder à se réchauffer!

et c'est parti!

sous la surveillance des géants

une vieille R12 sur une piste pour 4*4, normal

On ne déambule pas que dans la vallée, mais aussi dans la forêt traversée par quelques cours d'eau. Qui dit eau, dit pont, et là on a eu droit à tout. Du pont que je qualifierai de solide, au pont de singe beaucoup moins stable.
Alors ok, on n'est qu'à 1m du sol, mais quand il manque des planches sur un truc qui balance pas mal, c'est pas forcément rassurant. 
Autant les premiers étaient ok, autant ceux sur le retour un peu moins. Mais pas vraiment le choix: on n'allait pas rester plantés là, ou faire demi-tour et se retaper tout le chemin déjà fait :) 

faciiiiiile le premier

intéressant…

un des derniers ponts traversés, pas super stable

Grâce à sa GoPro, notre reporter de l'extrême Damien Jones vous emmène sur le terrain pour partager avec vous cette aventure de folie ^^


Et comme les ponts ça suffit pas, il a en plus fallu passer à travers des barbelés. Bah oui, on n'avait pas voulu payer pour traverser les terrains privés, donc a dû faire un détour. Et heureusement qu'on avait un guide, sinon on se serait déjà perdus 10 fois dans la forêt!


Ça se voit pas sur les photos mais on grimpe pas mal. Du coup, la moindre pause photo arrive à point pour reprendre notre souffle. 

on n'a marché que 20 minutes là…



vous êtes fatigués?! 

Nous oui, mais pas notre guide qui a l'habitude de faire ce parcours au moins 1 fois/jour, et en 2 fois moins de temps… 

le repos des guerriers

Après 2h de marche, on atteint enfin la finca La Montaña, située à 2860m: quand je vous dis qu'on randonnait pas sur du plat - on vient de se faire un dénivelé de +450m, c'est pas mal. 


On n'est pas récompensés par la vue sur la vallée car c'est très nuageux mais par l'ambiance du lieu: on est au milieu des nuages, et ça c'est vraiment cool.

les pieds sur terre, la tête dans les nuages :)


on l'a fait!

On est venus, on a vu, on a vaincu la montée… maintenant faut redescendre! Et ce sera pas forcément plus facile, mais au moins on sait qu'on va plus grimper!
En plus de nous expliquer pleiiiiin de trucs sur la vallée (que j'ai pas forcément retenus…), José nous a beaucoup pris en photo ce qui était très sympa de sa part. Au moins on a des preuves comme quoi tout le monde a bien participé à la marche, même les 2 Aurore ;)




Après un peu plus de 3h, on retrouve enfin les nombreux palmas! Sur les derniers kilomètres nous séparant de l'arrivée, on a longé une impressionnante ferme d'élevage de truites, activité prépondérante dans le coin avec la production de café. 

c'est bientôt la fin!


Malgré la difficulté (modérée certes) de cette rando, pas de regrets car l'effort en valait vraiment la peine. Notre guide a beaucoup contribué à rendre le tour cool :)

Et parce que l'activité physique ça creuse, qu'on avait dû se contenter que de quelques arepas de choclo (galettes de maïs doux avec du fromage) le midi, le soir on a mangé au Texas Burger. Ok c'est pas typique, mais ça cale! 

Día 7 - ¡Trrrrooooopicanaaaaaa, está de moda niño!


Aujourd'hui c'est l'anniversaire d'Aurore-Pouss, et ça tombe bien car on a décidé de s'amuser en passant la journée au Parque Nacional del Café, un parc d'attractions autour du café.
Après un petit-déj' un peu "élaboré" pour l'occasion - suite à ma demande dans un espagnol plutôt bancal, la gérante m'a comprise et est allée lui acheter exprès un petit bout de tarte décoré avec un mini-ballon, et a imprimé un "happy birthday"- direction le parc.  

¡feliz cumpleaños Pouss!

La route n'est pas très longue depuis Armenia, et heureusement car j'ai cru qu'on allait devenir fous dans la voiture. La seule station radio qu'on pouvait capter était "Tropicana". La musique diffusée est moderne et sympa MAIS ils ont la trèèèèèèèèès mauvaise idée d'intercaler leurs jingles un peu tout le temps. Du genre ça:



Les premières fois ça surprend et on comprend pas vraiment pourquoi ils viennent gâcher les chansons avec ça, mais quand on en entend 1 toutes les 30 secondes, ça devient vite chiant! Sur l'aller-retour on a dû l'entendre une bonne cinquantaine de fois ce jingle! 

Bref, suite à cette séance de lobotomisation gratuite, la première étape consiste à acheter les tickets pour accéder au parc, enfin pour ceux qui payent… Oui, parce que même à 12 ans+ "quelques" années, Pouss a pu entrer gratis! Ils sont cool en Colombie quand même :)

j'ai pas payé mon entrée, nananère! 

la fine équipe prête à arpenter le monde ludique du café

Les colombiens aiment les couleurs, surtout celles de leur drapeau. C'est donc sans surprise que le telesillas qui nous achemine vers le coeur du parc est tout jaune-bleu-rouge. En tout cas c'est sympa de commencer par cette attraction, car la vue sur la vallée cafetière est sympa:

ooooohhh, c'est beeeaaaauuuuuu 



Mais si vous vous demandez si y a de "vraies" attractions, je vous réponds oui. Alors certes y en a réservées aux bambiños, mais y en a aussi réservées aux plus grands. Comme El Ciclón, qui tourne de plus en plus vite tout en s'élevant à la verticale… C'est très marrant à regarder, moins à vivre comme pourrait en témoigner Aurore-Bouclette…

Au départ tout le monde est serein…

… mais à la fin, c'est autre chose! 
Bouclette, un commentaire?

Il y a aussi la classique Montaña Rusa - apparemment la plus longue du pays… - et la Cumbre - tour de 40 m où vous êtes hissés les pieds dans le vide très lentement, puis on vous lâche… Les garçons ont apprécié, au point de le faire 2 fois. Pour l'avoir déjà testé quelques années en arrière, je suis pas fan perso…  
Après l'épisode du Ciclón, quelques tours de piste nous ont prouvé que Bouclette allait mieux. Elle maîtrisait bien le kart ce qui lui a valu une victoire nette et sans bavure, contrairement à Laurent qui s'est traîné comme une mule. La faute au karting apparemment, qui n'avançait pas même pédale enfoncée à fond. Après le jetski du Lago Calima, c'est le kart du Parque del Café qui va pas, pas de chance!

les gringos dans les starting blocks

Le parc propose aussi quelques attractions aquatiques: c'est cool pour se rafraîchir. Enfin le Show del Café permet d'en apprendre un peu plus sur le café et les traditions tournant autour, par le biais d'un spectacle alliant musique/danse/acrobaties. C'est franchement sympa :)
Et on a surtout pu se rendre compte que les colombianos sont hyper fiers de leur histoire, leur pays. Quand toute une salle (150-200 pers, peut-être plus) reprend en choeur une chanson typique, ça fout la chair de poule! 
Et outre se cultiver et se prendre des shoots d'adrénaline, le simple fait de se balader au milieu des bambous, au coeur du parc est agréable. 


Après cette journée "retour en enfance", on revient dans le monde des adultes et on se rend à La Fogata, restau réputé - à juste titre - pour ses viandes. Certes Laurent a dû faire un effort poussé de mastication pour arriver à bout de son morceau, mais ça devait pas être sa journée… Ça l'a pas empêché pour autant  de se déhancher sur Shakira au Retropolis Bar, où on a poursuivi les festivités.


On y a croisé 3 colombiens, complétement subjugués par le show de notre Lolokira. Comprenant qu'on était des gringos français, ils ont demandé au barman de mettre un chanson bien de chez nous. Je m'attendais à ce qu'il nous sorte du vieux classique genre Piaf, Halliday, Goldman… Non, ils ont demandé à passer "Je veux" de Zaz. Ok… On n'avait pas l'air malins à moins connaître les paroles que des colombiens! 
Mais bon chacun ses goûts musicaux, et perso je suis pas variété française. Je suis plus "trrrrooooooooopicanaaaaaaaaaaaaaaa" - voilà, traumatisée à vie je vous dis ^^