Día 6 - ¡Aguardienteeeeeeeee!


Avant de quitter los termales, c'est parti pour une balade guidée au cœur de la forêt, axée écolo afin d'un peu mieux connaître une partie de la biodiversité colombienne, et de se sentir momentanément en harmonie avec la nature. 

1,2,3, nous irons au bois 

sous le regard attentif des géants préhistoriques

Après quelques mètres parcourus, on se prendrait presque pour Indiana Jones! Mais faut faire gaffe si on ne veut pas finir par terre, car ça glisse pas mal par endroits. Et même avant d'entrer dans la forêt, comme pourrait en témoigner Isabel…

pour votre sécurité, merci de tenir la rampe 

quand la nature se prend pour Picasso

un petit hammam?

la photo, la photo! oh-oh-oh-ohoh !

Biodiversité, c'est les arbres/plantes, mais aussi les animaux en tout genre. Et sur le retour, Damien a réussi à repérer un serpent qui faisait bronzette dans l'herbe à 4-5 mètres du chemin. 
Je sais toujours pas comment il a fait pour l'apercevoir, mais lui qui n'aime vraiment pas ces bêtes, il a réussi à en dégoter un.  Et pour que tout le monde en garde un souvenir (moi la première), fallait prendre la photo. Et là tu dis merci à ton reflex, car même en restant à distance raisonnable, quand tu zoomes sur la photo, ça reste net. Donc pas la peine de jouer avec ta vie, et t'approcher plus :)
En tout cas ce sera pas le seul serpent du séjour … 

Pour se remettre de cette rencontre, notre guide finit par nous emmener aux Pozos del Amor (puits de l'Amour), endroit idyllique comme son nom l'indique. Ouais, sauf que des serpents peuvent se trouver pas très loin apparemment… l'harmonie avec la nature, hein?!

beurk!

une partie des pozos del amor

Si vous voulez réserver un séjour/en apprendre plus sur los termales San Vicente, qui sont les más naturales de Colombia, c'est par ici: http://sanvicente.com.co

Après un dernier hammam/bain chaud, on boucle les valises et c'est reparti sur la piste de 4x4. Afin de pas laisser nos bas de caisse sur la route, on roule doucement, ce qui laisse tout le temps d'apprécier le paysage.



Retour à la civilisation, son bitume, ses routes… et ses ralentisseurs! Aaaah les ralentisseurs colombiens, ils méritent bien qu'on en parle!
Quand on voit le panneau français annonçant un dos d'âne, on se dit que c'est exagéré, mais en Colombie, pas du tout. Ça sous-estime même la hauteur des trucs! Mais pour le coup ils jouent bien leur rôle, car vous les passerez pas autrement qu'en 1ère! De toute façon vu l'état de certaines routes, vous ne vous prendrez pas souvent pour Fangio. 

attention, ralentisseur!!!

Pour continuer sur la signalisation routière, pas tous les panneaux sont aussi crédibles, notamment ceux pour la limitation de vitesse. Quand vous commencez à conduire, vous avez de bonnes raisons de croire que c'est le système US des miles/hr qui est utilisé, vu la vitesse à laquelle roulent les gens. Mais non, c'est bien le km/h, c'est juste qu'on n'est pas à 20 km/h près.
Et c'est pas la peur du gendarme qui va vous raisonner, vu la peine qu'ils ont à avancer sur leurs montures! En même temps, à 2 sur une moto-cross… on a vu plus efficace :)

on devait être à 70 km/h là

tu nous rattraperas pas!

Bref, retour à Santa Rosa, et plus particulièrement au Don Julio pour y déguster les meilleurs chorizos santarrosanos (rien que ça)! Le cadre est agréable, avec une véritable forêt de bambous à l'arrière du restaurant.



Vous avez le choix entre le chorizo dans sa plus simple présentation, ou vous pouvez tenter un plat plus consistant, genre la bandeja paisa (chorizo évidemment, haricots rouges, œuf au plat, avocat, arepa, patacón, porc, etc…)

EL chorizo santarrosano

bandeja paisa, léger à souhait 

Après une rapide session achat de souvenirs, où l'on a pu constater que les mannequins ont des mensurations plutôt généreuses (c'est pas des planches à pain) et tester le vin et la crème de café (pas fan perso), c'est reparti pour rejoindre Armenia - via la autopista del café - notre QG pour les jours à venir. 
L'avantage quand on conduit pas, c'est qu'on peut prendre plein de photos:

un petit creux?

transporter une bonbonne de gaz, sur une pétrolette…

en attendant d'avoir la mob 

traversée de Pereira

oh, la Cocc' !

un recycleur

On a fini par trouver notre hôtel, mais le truc c'est qu'on pouvait pas stationner indéfiniment dans la rue. Alors on est allés garer nos titines dans un parking privé - un terrain vague gardé par José (nom au hasard) - à quelques rues de l'hôtel pour 5000 pesos/nuit, du moment qu'on récupère la voiture avant 7h du mat'. Sinon à chaque heure supplémentaire, faut aligner les pesos
Avant de partir à la découverte d'Armenia, détour obligé par l'Exito (chaîne de supermarchés), pour faire le plein d'eau notamment. L'occasion de bien rigoler avec le nom de certains produits: 

Colanta, le lait indispensable à ta survie

Isabel, le meilleur thon de Colombie

Autant le dire direct, Armenia c'est pas méga-touristique: à part l'allée commerçante, y a pas grand chose à voir. Apparemment le Parque de la Vida vaut le détour, mais on l'a pas trouvé… 

place centrale avec sa cathédrale très design

D'ailleurs, petite minute linguistique: en espagnol, aniversario c'est pas l'anniversaire-on-va-faire-la-fête-toute-la-nuit (celui-là c'est cumpleaños), c'est plutôt l'anniversaire de décès.
Du coup ça explique pourquoi les gens étaient si calmes, voire tristes, pour fêter les 19 ans de José (nom inventé encore une fois - c'est pas le même gars que le parking). C'est parce que c'était pas vraiment ses 19 ans, mais plutôt ça faisait 19 ans qu'il était mort. Oups… 
Bon j'aurais pu m'en douter, dans une église on fait rarement la fiesta, mais on sait jamais. Surtout que 19 ans c'est long, donc je ne pensais pas qu'on ferait encore des cérémonies après si longtemps.
Bref voilà pour mon côté ignare, mais sur le coup j'ai bien rigolé à me demander pourquoi les gens n'étaient pas plus enjoués, pour José? Surtout que 19 ans c'est la jeunesse, c'est la fête… RIP José!

Bon pas de surprise party, pas de parc, c'est pas grave, on déambule le long des boutiques comme de véritables gringos, ce qui ne manque pas d'attirer la curiosité des locaux :) 
Et personnellement je devrai mon salut à une boutique du style "tout à 1000 pesos": j'ai enfin trouvé des protèges brosse à dent!!! Et 4 pour 1000 pesos! Alors que c'est impossible d'en trouver en France, sauf si t'achètes la brosse qui va avec, le tout pour 4 euros (soit 10 000 pesos).
Bon c'est vrai que si on rajoute le prix du billet d'avion, ça revient vite cher les 4 pauvres bouts de plastique… mais au moins je suis équipée pour un moment ^^

C'est gagné, c'est gagné! We did it, yeah!

Parce qu'on va pas se coucher comme des petits vieux, on se décide à aller boire un coup. Si vous voulez la jouer gringo colombiano, optez pour l'aguardiente, la boisson nationale (chaque département a sa propre marque). 
C'est une liqueur au goût d'anis, à base d'alcool de canne à sucre (l'odeur me fait penser au Pastis). Et qui dit liqueur, dit 30°, donc ça arrache! Et je vous déconseille fortement de trop en boire, sous peine d'oublier votre soirée… non, je ne parle pas d'expérience vécue personnellement, mais de ce que j'ai pu déjà constater :)

¡aguardienteeeeee!

aux 19 ans de José… 

En rentrant vers l'hôtel nous avons eu droit au show d'un apprenti ninja avec son nunchaku. Rien d'exceptionnel, mais c'est juste que le gars a continué à faire son show, même devant une voiture de police arrivant tous gyrophares allumés. 


Día 5 - Mettons un therme à cette aventure


J'ai toujours entendu dire que l'avenir appartenait à ceux qui se levaient tôt… Si on s'est levés à 5h ce matin, c'est moins par philosophie, que pour éviter le pico y placa en place à Cali.  Le quoi???
Le pico y placa, c'est une mesure mise en place pour réguler le trafic - et accessoirement réduire la pollution… - mais c'est beaucoup plus chiant que la circulation alternée, car chaque ville a ses propres règles.
A Cali ça se traduit par l'interdiction de rouler entre 7h-10h et 17h-20h, selon le dernier chiffre de votre immatriculation. Et ce chiffre change tous les jours. Évidemment la voiture de loc tombait en plein dedans pour ce lundi!  

Le pico y placa est en place dans les principales ville du pays, donc le jour où vous irez en Colombie, renseignez-vous bien. Sinon c'est amende salée (autour de 300 000 COP, plus de 100 euros) mais surtout immobilisation du véhicule.
Et là on se rend compte que c'est cool de voyager avec una chica colombiana, car seuls c'est sûr qu'on se serait fait avoir… 

Bon c'est peut-être efficace pour fluidifier le trafic, mais niveau pollution, y a encore de la marge de progression! Faudrait commencer par supprimer toutes les pétrolettes - qui puent l'essence à des kilomètres à la ronde- et autres vieux camions (récupérés des US) qui crachent de véritables nuages noirs à la moindre accélération!

comme ce vieux Dodge

En tout cas, en partant à 6h, no problema pour sortir de Cali, et partir à l'assaut des routes sous un magnifique soleil, et sans trop de circulation

regarde comme il fait beau!

pas grand monde sur les routes…

… mais c'est pas pour autant qu'il faut croire que vous échapperez aux contrôles routiers, n'est-ce pas Damien?! 
Rien de bien méchant, en général il suffit de donner vos papiers et ceux de la voiture, et on peut vous demander d'ouvrir le coffre. Au cas où vous seriez venus vous approvisionner à la source…
Et parfois vous pensez que c'est pour un contrôle, mais en fait non, c'est juste pour vous faire passer des infos sur… les mines antipersonnel! Forcément on se sent obligés de s'arrêter en voyant un agent.
Heureusement que le gars avait un dépliant car on comprenait pas trop ce qu'il disait (on n'avait pas notre interprète), et quand on lui a demandé s'il pouvait répéter plus lentement, il est allé chercher un collègue… qui parlait tout aussi vite! 

Comme on a voulu grappiller un max de sommeil, on n'a même pas pris le temps pour un petit-déj, donc vers 10h, nos estomacs se sont manifestés. Pas de soucis, on est en Colombie, donc on a trouvé assez facilement un parador (relais routier). Mais adeptes du petit-déj sucré, vous risquez d'être déçus… c'est juste une question d'habitude :)

alors salé, salé ou salé?

dedos de queso, buñuelos, arepas… ¡buen provecho!

Après 4h de route, on arrive à Santa Rosa de Cabal, porte d'entrée des Termales de San Vicente. Apparemment c'est à 15 km. Sauf que fini le bitume, et place à la piste pour 4x4 - et nous avons 2 berlines, bien chargées, normal. 
Du coup, record de lenteur battu puisque nous avons mis 1h pour les parcourir ces 15 foutus km (merci aux pilotes de l'extrême nous ayant acheminés à bon port)! Oui autant vous le dire: les thermes ça se mérite!

un morceau pas trop dégueu de la piste

enfin arrivés!

Mais il faut le reconnaître, ces 15km vous coupent totalement de la civilisation. Parmi les 14 raisons officielles pour lesquelles vous devez visiter ces thermes, la n°1 est "l'air pur qu'on ne retrouvera dans aucune ville". En même temps, vu la galère que c'est pour y arriver, pas beaucoup ne doivent tenter l'aventure avec leur voiture…? 
Le cadre est magnifique: les différentes piscines et hamacs/saunas naturels sont disséminés sur l'ensemble du site, perdus dans une nature verdoyante, où vous êtes bercés par les seuls chant des oiseaux et écoulement de l'eau. 

le paradis, version forêt




Après avoir récupéré les clés, on rejoint notre cabine, avec source chaude et hamac sur la terrasse. A une telle altitude pas sûr que les moustiques soient parmi nous, mais dans le doute on a installé les moustiquaires pour ceux qui en avaient. J'ai toujours un peu de corde et quelques pinces à linge dans mon sac à dos: et voilà une autre utilisation que l'étendage du linge :)

notre cabine


Après le repas du midi, où nous avons pu tester l'aguapanela (infusion à base d'eau et d'un morceau de sucre de canne solide - très populaire en Colombie), direction la piscine chaude. Hmmm, bonheur…Enfin, une fois qu'on arrive à rentrer, car c'est à 37°C quand même. 

allez viens, c'est bien!

Outre se prélasser dans les différentes piscines (chaude, à algues) ou se faire chouchouter par des masseurs (avec de la boue, un mélange de miel-avoine), il y a possibilité de la jouer sportif, et de "randonner" pour aller jusqu'à la cascada El Encanto
Je dis randonner car même si c'est pas très long, c'est dans la jungle et c'est pas forcément plat, donc c'est pas une simple marche digestive.

dans la jungle, terrible jungle…



Du coup, quand on peut faire une pause photo, pour capturer des fougères enroulées sur elles-même ou pour dire qu'on y était, on le fait :)






Après 45 minutes de marche à un bon rythme, on arrive enfin à la chute d'eau 


Pendant que je m'échine à caler mon appareil pour prendre une photo de groupe, Laurent s'amuse à traverser le cours d'eau. Autant il fait ça facile à l'aller, autant c'est une autre histoire pour le retour. Il a voulu faire le malin (au grand dam d'Aurore), qu'il assume, pour notre plus grand plaisir!

tu galères, hein?

ouais, un tout petit peu penchée…
c'est pour le côté artistique ^^

Histoire de se remettre de notre mini-rando, direction la piscine à algues, puis un hammam "privatif"(réservé aux clients dormant sur place - en même temps vu la galère que c'est pour venir, autant y rester au moins 1 nuit!), dans un super cadre naturel:




Après une bonne heure de relaxation, une fois que nos mains sont bien fripées, retour maison. Et pendant que certains continuent à se détendre dans la mini-piscine chaude sur la terrasse (et/ou font un remake/remix de TV réalité - vive la GoPro!), je pars à la chasse à l'oiseau bleu. Je sais pas de quelle espèce il s'agissait mais il était magnifique avec son plumage bleu. 
Pendant 5 minutes, je me suis mise dans la peau d'une reporter animalier, et c'est pas évident de progresser sans faire le moindre bruit… Mais les efforts ont fini par payer :)

"les débiles en Colombie" - moteur! et… action!

petit, petit, petit…