Día 3 - La croix et la banane


Enfin pour être plus exacte LES croix, car il y en a plusieurs comme l'indique le nom de la rando du Cerro de las Tres Cruces:

oui, ce sont bien des antennes derrière 

Mais avant d'arriver aussi près, il a fallu le grimper ce cerro (= colline), et ça c'est une autre histoire car pour grimper, ça grimpe! 

un peu raide, n'est-ce pas?

Et du coup, quelle merveilleuse idée que de s'y être attaqués dès 8h du matin (merci le jetlag qui nous fait ouvrir les yeux à 6h30), car plus tard cela aurait relevé de la folie, tellement il faisait chaud. 
C'est simple, si vous cherchez de l'ombre, bah… y en a pas! Ou très peu, et c'est prétexte à la moindre pause. Non pas pour se reposer, mais juste histoire de se retartiner de crème solaire, car on n'est pas fatigués, noooon ^^

pauuuuuuuuuse !!! :) 

Outre le dénivelé à absorber (autour de +430 m, quand même), on a été surpris par le nombre impressionnant de caleños qui viennent sur le chemin pour faire leur sport du weekend. Et du coup qui tracent à une vitesse impressionnante. 
C'est sûr que c'est un bon terrain d'entraînement, pour développer son endurance, mais pas si on se met tout juste au sport. Il faut quand même un minimum de condition physique… et de l'eau!! Et là j'ai béni mon camelbak :D 
Mais les locaux optent plutôt pour de l'eau en … berlingot! Perso, c'est la première fois que je voyais ça.

les sportifs du samedi

A mi-chemin, on a déjà un joli panorama de Cali, et même meilleur que tout en haut, car le brouillard ne gâche pas la vue. Mais ça on le savait pas, sinon on se serait pas fatigués à monter jusqu'au bout! ^^

partie Ouest de Cali - le tout petit point blanc au centre, sur la colline,
c'est le Cristo Rey (un peu comme à Rio de Janeiro)

Outre quelques vendeurs ambulants d'eau et de jus de fruits, on a croisé un petit abri où veillaient quelques policiers. Il est déconseillé de se rendre sur le chemin en semaine, car peu fréquenté, et donc les voleurs auraient moins froid aux yeux.


c'est encore loin? oui….

Après 1h de marche à un bon rythme, on arrive enfin au sommet (les derniers mètres se font à l'ombre, alleluia). Et là c'est au choix: 
- option 1: vous faites comme 99% de la population, et (à juste titre) vous vous asseyez à l'ombre pour vous remettre de l'exploit physique que vous venez de réaliser, en sirotant un bon jugo bien frais


- option 2: pour vous la montée n'était qu'une mise en jambe, et vous allez enfin pouvoir faire de la muscu!!!! Oui, oui, oui, il y en a qui font ça. 
Je connaissais Muscle Beach sur les plages de LA, bah là on a un genre de Muscle Hill. C'est la salle de fitness la plus élevée que j'aurais vue, jusqu'à présent

monsieur je-me-la-pète-un-peu-devant-mes-potes

allez Benji, encore une petite centaine!

Bon je me moque, mais faut reconnaître que ceux qui ont les ressources pour faire de la gonflette en plein cagnard, après la montée, ils sont forts. Et même si elles ne sont pas nombreuses, quelques filles se prêtent au jeu.
Perso, je préférais m'extasier devant essayer de distinguer la ville de Cali qui s'étendait sous nos pieds…

dommage que ce soit si brumeux - 
ils devraient aussi tenter la circulation alternée

Une fois nos jambes reposées, c'est reparti pour la descente, qui est tout aussi crevante que la montée, car les articulations prennent cher. Et petit conseil: passez par le même chemin qu'à l'aller, n'improvisez pas, ça vous évitera de tomber sur une impasse, et de devoir rebrousser chemin… 

Histoire de se remettre de nos efforts, mais surtout de continuer à explorer les alentours de la ville, les parents d'Isa nous ont invités à déjeuner à La Cabaña, petit restaurant situé vers El Kilometro 18
El Km 18, comme son nom l'indique, ce situe à environ 18 km de Cali (tadaaaaaaa!), mais surtout  sur les hauteurs de la ville, et on change complètement de décor/ de climat: il fait plus frais, et c'est vert! 

le soleil a tendance à jouer
 à cache-cache l'après-midi

Donc le Km 18 regroupe plusieurs restaus/bars, alors qu'il n'y a quasi rien sur la route avant/après, à part quelques villages. Dont un particulièrement intéressant, et qui porte également bien son nom, le Terrón Coloreado (littéralement "motte colorée"), reconnaissable à ses façades multicolores:

Terrón Coloreado

Les colombiens aiment bien les couleurs vives, vu la façade de cette paroisse:


Mais revenons-en au restaurant: outre le fait qu'on y mange bien (vous allez vite comprendre pourquoi),  plusieurs régimes de bananes sont suspendus dans la salle, et c'est "open banana" (comprendre on se sert)! Alors servez-vous, c'est fait pour, au cas où vous auriez encore une petit place pour le dessert, on sait jamais… 
C'était pas vraiment notre cas, car en guise d'apéro on a pu tester le chunchullo (intestin de porc grillé) accompagné de platanos. Il faut goûter au moins une fois, après on aime ou on n'aime pas.

apérooooo (et bananes) !

En plat de résistance (après la petite soupe offerte par la maison), les gringos que nous sommes ont testé des plats 100% made in Colombia: j'ai testé la sobrebarriga a la criolla, et Benji a opté pour le bistec a la criolla. Nos assiettes avaient à peu près la même gueule, et voilà ce que ça donne:

¡buen provecho!

Et là on comprend pourquoi y a pas de carte des desserts: parce qu'y a pas besoin! Au cas où, vous avez toujours un creux, y a les bananes. Mais si vraiment vous avez encore la place pour du dessert, pas de soucis, les colombiens ont pensé à tout: tout au long du trajet, vous croiserez régulièrement de petites cabanes qui payent pas de mine mais où vous pouvez acheter des obleas con queso (genre de gaufrettes fourrées, au fromage en l'occurrence) et autres postres
Les colombiens ne penseraient-ils qu'à manger? On va dire qu'ils aiment bien, oui… et que c'est pas facile de suivre le rythme! 

Je ne sais pas si c'était pour prouver la fraicheur du fromage utilisé, mais sur pas mal de stands on pouvait observer des chèvres

un des nombreux stands croisés et ses chevrettes

A défaut de caresser des chèvres lors de notre halte postres (ah bah faut s'immerger dans la culture à fond, même si votre estomac n'en peut plus, hein Benji?), on a pu croiser une chiva, bus tout coloré typique du pays, permettant aux gens vivant sur les hauteurs de descendre dans le centre-ville.

dépassement dangereux, vous dites? 
noooooon, tout ce qui y a de plus banal ici :)



Et pendant ce temps-là, pendant qu'on digère tant bien que mal, l'autre partie des gringos est en route, quelque part entre Madrid et Bogotá:

Aurore, Laurent, Damien et Aurore

A part le retard pour l'avion au départ de Bogotá (tiens donc…), le voyage s'est bien passé, mais leur journée a été muy larga, donc ils ont pas fait long feu le soir.


2 commentaires:

  1. Superbes les bus je voudrais les mêmes à Marseille, ça mettrait du meme....

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  2. Du même quoi???? Je sais pas pourquoi mon doigt a dérapé !!!
    Je voulais dire que de tels bus mettraient de la joie dans les rues et qu'en ces temps si gris et compliqués, on en aurait bien besoin....

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