Día 11 - ¡ hola!¿ qué tal ?


Pas facile de se lever à 5h du mat'… mais bon aujourd'hui on s'envole pour la 2ème partie de notre trip, direction la côte Caraïbes! Je ne pensais pas dire un jour que j'irai fouler le sable blanc et faire trempette dans des eaux turquoises. Mais j'en ai rêvé, et la Colombie l'a fait! :D

Bon faut pas que je m'emballe trop vite, car la playa c'est pas pour tout de suite. Déjà faut y arriver sur cette côte caribéenne et le plus rapide c'est l'avion… mais en passant par Bogotá. Et qui dit aéroport de Bogotá dit retard! Pour de bon, c'est la 3ème fois qu'on passe par cet aéroport et pour la 3ème fois on se tape de l'attente. Bon 1h c'est pas énorme, mais c'est pour dire qu'il faut pas vous attendre à avoir un vol interne à l'heure :)

Ça nous aura au moins laissé le temps de faire une partie "enflammée" de dacau - sport asiatique consistant à garder en l'air un volant en utilisant pieds et autres parties du corps, sauf les mains. Bon par "enflammée" j'entends que si on arrivait à faire plus de 4 passes c'était un exploit :)
En tout cas, un volant de dacau ça prend pas de place et ça permet de faire passer le temps, merci le Cambodge pour ce souvenir :) 

Bref, en début d'aprem on foule enfin le sol de la capitale du département Bolívar, j'ai nommé la belle cité historique de Cartagena de Indias
Youpiiiii la mer est là, mais pas le soleil… Et l'atmosphère est super lourde - le taux d'humidité doit être proche des 100%… : dès que tu fais un pas, tu évacues 1 litre de sueur et tu pègues de partout ^^ 

Après avoir posé nos bagages à l'hôtel - où la clim est à fond dans les chambres, vive le choc thermique! - la faim se fait sentir: c'est pas comme si c'était déjà 16h! Du coup, ce sera Burger King - ok c'est pas local, mais niveau quantité de graisse on est proches :)

Histoire de digérer, direction la vielle ville qui regorge de très jolis coins. C'est pas pour rien que c'est classé site du patrimoine mondial par l'UNESCO.


centre des expos où a lieu l'élection de 
miss Colombia entre autres

la fameuse Puerta del Reloj


Plaza de los coches - sous le regard de Pedro de Heredia, 
le fondateur de la ville

Quand on passe de l'autre côté des fortifications, c'est vraiment un tout autre univers: de grandes places pavées, des calèches, des demeures avec balcons aux façades les plus colorées les unes que les autres, des allées ombragées qui abritent différents étals de produits locaux, etc… 


voyage pour les papilles assuré

Plaza de la Aduana

iglesia San Pedro de Claver


Si pour supporter la chaleur (plutôt lourdeur),  boire simplement de l'eau ne vous satisfait pas, pas de soucis, las palenqueras et leurs morceaux de fruits frais sont là. Avec leurs costumes traditionnels hautement colorés vous ne pouvez pas les rater :)



Ce monde à part est donc séparé de la ville moderne - où hôtels et autres resorts de luxe sont en train de pousser comme des champignons - par des fortifications longues de 13km, Las Murallas, qu'on peut arpenter pour se rendre à l'extrémité de la vieille ville sans se perdre dans les ruelles.

à l'assaut des fortifications

au loin le Miami Beach colombien





Au détour d'une rue, nous avons eu la surprise d'assister à un défilé organisé par plusieurs écoles militaires locales.



Mais comme "quand y en a plus, y en a encore": après les apprentis militaires, place à une procession en l'honneur de Jésus. 


JC a bien failli nous tomber sur la tête!

Une fois la foule passée - parce que y en avait des gens qui accompagnait JC! - on poursuit nos déambulations au coeur des ruelles :

fresque originale, comme dessinée au crayon



Jusqu'à faire une petite pause pour profiter d'un show de danse en pleine rue:




Bon c'est pas tout mais ce soir on récupère le dernier membre de l'aventure: la gringa Flore. Donc direction l'aéroport pour la deuxième fois de la journée.
Elle aura droit à un comité d'accueil digne de ce nom, au risque d'avoir un peu honte :)

à la recherche d'un taxi - 
ce panneau doit être purement décoratif… 

bienvenue Flore! 

Après un restau rapide - parce qu'il faut bien qu'on mange, n'oublions pas qu'on est en Colombie - où Flore a failli tomber de fatigue dans son assiette à plusieurs reprises, retour à l'hôtel. Après un bon dodo, on sera tous plus en forme pour poursuivre la visite. 

Día 10 - San Antonio y san…cocho


Pendant que notre voiture de loc se fait bichonner - outre le fait que le contrat stipule qu'il faille la rendre nickel, elle l'avait bien mérité vu ce qu'on lui a fait subir dans la semaine (surtout pour aller aux termales San Vicente, día 5) - on en profite pour retourner dans le quartier de San Antonio:

ils sont chauds bouillants à Cali




Quartier où on a peut-être croisé celui qui allait être une future star, en plein tournage pour son clip… 

ça tourne!

L'ascension sous la chaleur (rappel: le quartier se situe sur une colline) aura au moins permis d'éliminer les dernières traces de rhum et/ou aguardiente encore présentes dans les organismes :)


pause bien méritée

Mais qui dit effort dit réconfort… 
Ca tombe bien car ce midi nous avons été invités à déjeuner à Pance, tout au sud de Cali. Et si on a traversé la ville, c'est histoire de savourer le meilleur - sans chauvinisme, aucun… - sancocho de gallina (pour faire simple, le sancocho c'est une soupe où on met de tout  - ici de la poule notamment) dans un cadre super sympa, au bord du río Pance.

Ce voyage à l'autre bout de la ville, nous aura aussi permis de confirmer qu'ici la ceinture de sécurité, c'est plutôt accessoire. On n'est pas obligés de la boucler quand on est à l'arrière, et à l'avant on la met surtout pour arrêter l'alarme de la voiture… 

vous prendrez bien quelque chose à manger?

au bord du río Pance

Outre le fait qu'on mange bien (faut le reconnaître) et qu'on puisse piquer une tête dans le río, ou la piscine au choix, la déco du restaurant est sympa. 





Voilà pas grand chose à dire pour la journée de farniente (la salsa ça fatigue, même si on ne fait que regarder ^^). Mais demain l'aventure repart de plus belle…

Día 9 - Salsa de primera calidad


Quitter la zona cafetera sans boire du café? Un comble! 
Pas de soucis, la ferme Recuca (située à 20 min d'Armenia) est là pour les touristes désirant en déguster, tout en en apprenant un peu plus sur le parcours d'un grain de café, et les traditions ancestrales autour de cette boisson nationale. 


caféiers et bananiers à perte de vue

Après une tasse de chaqueta (café + sucre de canne en dose non négligeable…), notre guide nous emmène au coeur des plantations. La première chose qu'on découvre, c'est que le café ça pousse comme ça (perso je ne savais pas):

les "cerises" rouges ne demandent qu'à être cueillies

Le grain de café est donc contenu dans une "cerise", et il sera séparé de cette enveloppe ainsi que de la pulpe, avant de subir différents traitements pour aboutir au café moulu qu'on connaît. 

petite pousse de 6 mois deviendra grand caféier…

Après avoir eu la confirmation que la Colombie fait partie des principaux producteurs de café, compris plus ou moins la différence entre Arabica et Robusta, on a aussi appris que le café qu'on peut boire dans le pays n'est pas le meilleur… On nous aurait donc menti?!
Non, c'est juste que la majorité du cafe de primera calidad est réservée à l'exportation, et du coup il reste que de la "mauvaise graine" pour les locaux, sympa…

En tout cas à Recuca, si vous voulez votre tasse de café, il faut la mériter! Equipés de nos paniers, c'est donc parti pour la cueillette, première étape clé pour un bon café. Car une boisson aromatique ne sera obtenue qu'à partir de grains à maturité (cerises rouges): une cueillette si sélective ne peut se faire qu'à la main. 


nos 3 chefs de cueillette

Et on se rend vite compte que c'est pas si évident. A 10 on a à peine récoltés 4,5 kg… Pas si mal pour une première certes, mais quand on sait qu'on va séparer les grains de la cerise et de la pulpe, il va pas en rester beaucoup…

notre maigre récolte

séparation manuelle pour obtenir…

les cerises (vides) d'un côté

les grains de l'autre

Les cerises sont mises à fermenter puis serviront d'engrais (il me semble)… Les grains seront d'abord lavés, pour enlever toute trace de pulpe, puis mis à sécher. Ici au soleil pour le côté artisanal, mais sinon ils peuvent aussi passer au four.


grains en cours de séchage

la fermentation des cerises… ça pique les narines!

Estimant qu'on n'avait pas assez travaillé pour avoir notre café, et histoire de vraiment appréhender la tradition des cueilleurs de café, on s'est déguisés en  chaponneras (filles) et campesinos (mecs) des anciens temps . Si c'était que ça, encore… Mais non, on a aussi appris quelques pas de danse traditionnelle. Mais par souci de crédibilité, aucune vidéo ne sera montrée ici ^^

vive le folklo!

Damien a également eu la joie de prendre part à un duel, digne de ceux opposant deux prétendants au coeur d'une même jeune fille. Et là, comme pour tout ce qui concerne ces messieurs, c'est à celui qui a la plus grosse… voix, bien sûr!
Le duel consiste à se tourner autour, séparés de la distance d'un foulard, tout en sautant - le plus haut - et criant  - le pus fort-  par intermittence. Et notre gringo s'en est très bien sorti!

¡hágale pues papá!

Après ce voyage dans le temps, dernière étape: la dégustation du café, enfin!
Avant nous avons droit à quelques explications sur la torréfaction des grains "verts" (les grains lavés et séchés). C'est à ce moment qu'ils virent au brun (l'aspect du grain de café qu'on connaît tous) et développent tous leurs arômes.

installation de torréfaction artisanale

mon cafe de primera calidad

le café, c'est à toute heure de la journée 

Après un dernier petit tour pour immortaliser notre visite, passage obligé par la boutique souvenir pour acheter quelques paquets de café:



Pour en savoir un peu plus sur Recuca, et pourquoi pas réserver une visite quand vous viendrez en Colombie, c'est par là: http://www.recuca.com/en/home.htm

Maintenant faut qu'on retourne sur Cali, car ce soir c'est salsa time! Mais surtout il faut arriver avant 17h, à cause du fameux pico y placa (voir día 5).
Un peu moins de 200 km, ça devrait aller vite… C'était sans compter sur:
- les péages (c'est fou tout ce qu'on a payé, mais ça doit pas être pour l'entretien des routes, vu leur état…),
- les vendeurs ambulants postés à chaque péage
- les ralentisseurs - je crois qu'on a dû prendre tous ceux du pays là ^^



Après un verre de champús colombiano (boisson bien bien bien consistante, à base de mais et lulo entre autres), et un peu de repos, direction l'hôtel Carlton  de Cali (c'est certainement la seule fois que je mettrais les pieds dans un tel endroit) pour assister à Ensalsate, LE show de danse. Après tout, nous nous trouvons dans la capitale mondiale de la salsa!
Pendant plusieurs heures, diverses compagnies de danses se relaient pour littéralement enflammer la scène sur rythme de salsa (évidemment) et autres musiques du monde, jouées par un orchestre en live. 

Je ne suis pas du tout une fan de danse, je considère même difficilement que c'est un sport à part entière, mais là je dois reconnaître que c'est bluffant ce qu'un être humain peut faire avec ses jambes! 
Si un jour vous décidez de venir jusqu'à Cali, essayez d'y être le 2ème vendredi du mois et réservez votre place (http://ensalsate.co), ça vaut le coup d'oeil :)



Ci-dessous une courte vidéo: concentrez vous sur le jeu de jambes des danseurs…




Parce que les danseurs ont besoin de souffler et de changer de costumes, des entractes nous laissent le temps de déambuler dans les couloirs et prendre la pose. Autant le dire: c'est un autre univers que notre quotidien…

¡viva salsa!

Aguardiente et Rhum, nos compagnons de soirée -
que certains regretteront un peu au réveil….

Avant le dernier acte, des ballons longs (pour faire des "sculptures") ont été distribués à tout va dans la salle. De quoi faire le bonheur des grands enfants que nous avions dans la bande. 




Quelques heures et quelques litres de rhum/aguardiente plus tard, il est temps de rentrer faire dodo. Le réveil dans quelques heures sera certainement difficile pour certains…