Día 20 - Bogotá, nous voilà!


Aujourd'hui on met le cap sur Bogotá, mais d'abord on fait quelques détours touristiques. 

Première étape à Chiquinquirá, la capitale religieuse de la Colombie, rien que ça! Mais au moins on comprend pourquoi y a autant de boutiques où on trouve de tout aux couleurs de JC and Co. Du coup, pas facile de choisir le bon chapelet, n'est-ce pas Flore?
The-place-to-go c'est la Plaza de Bolivar, pour admirer/visiter l'imposante Basilicá de la Virgen de Chiquinquirá


Ensuite, direction la ville de Zipaquirá connue pour sa Catedral de Sal, littéralement une cathédrale de sel. 
Mais avant de suivre les pas de Jésus dans cet endroit insolite - on évolue à 180 m sous le niveau du sol - on visite rapidement le centre-ville, plus pour trouver un endroit où casser la croûte, que pour le côté touristique faut avouer :)



Zipaquirá, on est là! 

Bon, alors on se la fait cette cathédrale de sel?! ¡Vamos chicos!

le chemin du sel

En tout cas l'ascension fait qu'on a une jolie vue sur la vallée environnante:



Sans trop rentrer dans les détails, cette cathédrale a été "installée" dans d'anciennes mines de sel.
En fait, les tunnels creusés pour exploiter les gisements (autour de 250 000 tonnes de sel ont été extraites) servent désormais d'arrière-plan aux différentes stations du chemin de croix. Et le point d'orgue - y a pas de vrai orgue, même si on est dans une cathédrale, hein!- c'est la dernière étape où l'on peut admirer la plus grande croix creusée sous terre au monde. Elle est bien creusée, alors que l'éclairage donne l'impression qu'elle est en relief, c'est un miracle…

c'est bien du sel, j'ai goûté 

une des 14 "stations"



la nef principale et sa croix géante

cascade de sel

là on voit que c'est creusé

Bon comme on est dans une cathédrale, évidemment y a une crèche. Rien d'exceptionnel à part le petit Jésus au corps bodybuildé! 


Jésunator!

A part le chemin de croix, on peut admirer quelques sculptures à même la paroi, ou aussi un miroir d'eau, en se promenant au gré des différents couloirs.


le miroir d'eau

Bon à la base c'est une mine de sel, donc outre l'exposition d'outils historiques, les touristes peuvent se prendre le temps d'une visite pour des mineurs. On l'a fait, c'était sympa. Surtout quand tu dois passer dans des couloirs très étroits où t'y vois rien, et que ton guide prend un malin plaisir à te faire "peur" :)


en route pour la mine, gringos!

pas si facile que ça d'exploiter un gisement


Bon le temps passe, et on a dit à l'hôtel qu'on arriverait vers 21h… mais faut d'abord casser la croûte. On avait repéré un restau plutôt bien côté dans nos guides - Andrés Carne de Res - et à l'univers indescriptible. En gros faut y aller pour comprendre ce que c'est.
Après nous être perdus dans les rues de la ville de Chia, on finit par trouver l'adresse, pour apprendre que c'est fermé le mardi! La déception… mais c'est surtout qu'on commence à avoir les crocs, c'est pas comme si on avait fantasmé sur cette viande apparemment délicieuse.
Heureusement une antenne express du restau - Andrés Express - est ouverte juste en face, on s'en contentera, déjà parce qu'on a faim, ensuite parce qu'à 21h passé, difficile de trouver autre chose. 
Mais on n'en restera pas là avec Andrés, dans quelques jours on compte bien se rattraper.


Une fois nos burgers ingurgités, on reprend la route pour faire les derniers km qui nous séparent de Bogotá. Heureusement qu'avec la nuit les fous du volant ne sont plus sur la route. Parce qu'en 5h de route on a pu encore constater que la conduite en Colombie c'est un sport:
- des voitures qui démarrent en trombe, au risque de te rentrer dedans, à la suite d'un arrêt prolongé pour cause de travaux sur la chaussée,
- un camion-citerne transportant des produits dangereux qui sort de l'autoroute au dernier moment en coupant 2 voies de circulation,
- un pick-up qui te fonce dedans parce que lui aussi il a failli rater la sortie!

Bref, on arrive enfin dans la capitale et la mission est de trouver notre hôtel. Difficile quand le nom n'est pas inscrit sur la façade de l'établissement… finalement après être passé devant une première fois, on arrive à bon port: vite nos lits!


Día 19 - ¡ Super cool, chicos!

Les journées "touristes pépères" comme hier c'est cool, mais l'aventure c'est mieux. Après avoir demandé des infos à 4-5 tour-opérateurs spécialisés dans l'aventure, notre choix s'est porté sur 90 Grados géré par Victor, notre guide "super cool", et son associé Andres, plus discret.
Au programme du jour de la spéléo, du rappel, des sauts, des chutes, tout ça dans une ambiance ¡super cool chicos! (le cri de guerre de la journée), et immortalisé par les 2 GoPro à disposition (celle de Damien et celle des guides).

Pour s'adonner à toutes ces activités super cool - avec le recul, parce que parfois c'était plutôt super flip - faut s'éloigner de Villa de Leyva, et arpenter les routes/pistes plus ou moins cabossées à bord d'un pick-up.
Sauf que dans un pick-up, on rentre pas 10 personnes (sauf au Cambodge peut-être…), donc il fallait que 5 personnes se "sacrifient" pour faire le voyage dans le coffre, cheveux au vent. Trop bien, perso j'attendais que ça :D

woooooohooooooooo!!!!!!

Après une demi-heure et des dizaines de ¡holà! balancés aux villageois croisés , premièr stop pour la partie spéléo:

faisons les fiers avant d'entrer dans les ténèbres…

la GoPro 2 qui prend la GoPro 1 :) 

Vu qu'il faisait noir dans la grotte - si, si je vous assure - j'ai pas grand chose à montrer. La spéléo, ça se vit, ça se regarde pas si j'ose dire…Seule chute à déclarer, celle de Laurent dès le début (est-ce que je précise que c'était en dehors de la grotte?)

dans le noir presque total

Évidemment pour progresser dans des couloirs étroits et bas, faut pas avoir peur de crapahuter et mettre les mains dans la boue. Du coup le résultat à la sortie de la grotte était beau à voir. Mais c'est pas grave, on va pouvoir se laver pendant la prochaine activité…


Je serais incapable de vous dire où on est allés, quels villages on a traversés même en consultant une carte… Mais après quelques dizaines de minutes (toujours à l'arrière du pick-up), on s'arrête de nouveau pour commencer une mini-rando dans la jungle le long d'un cours d'eau.
Nous, gringos,  juste avec nos sacs à dos légers on galérait bien comme il faut pour éviter la chute, mais que ce soit Victor ou Andrés, qui se trimbalaient tout le matos nécessaire au rappel, ils galopaient presque. En même temps c'est un  peu leur terrain de jeu à l'année - c'est pas si mal d'être guide aventure, si on y réfélchit… 





gauche? droite? tout droit?…

… de toute façon, on va se mouiller, et pas que les pieds!

Parce qu'en fait le rappel qu'on va faire c'est le long d'une cascade! Bon c'est pas très haut (40 m), mais c'est quand même impressionnant, au point que Flore et Isa ont cogité un looooooooong moment avant de le faire. 

donc on va descendre ça…

j'espère que les cordes sont solides….

il faut bien fléchir les jambes, ¿ok chicos?

Laurent, en mode Tarzan

Bon tout le monde a réussi le défi, en commençant avec plus ou moins de difficultés - le moment où faut "s'asseoir dans le vide" était le plus chaud, après ça va (presque) tout seul. 
Laurent nous a fait une belle peur (lui aussi il a dû un peu flipper…) avec sa chute - oui, la deuxième - mais il n'était pas assez fléchi sur ses jambes. Pourtant Victor et Andrés le lui ont dit!
Isa et Flore seront les dernières à descendre, mais elles l'auront fait alors que pendant un moment c'était plutôt "on vous attend là…"




allez chicas, gogogo!!!!

Bon au final c'était pas très difficile c'est vrai, et même plutôt cool avec la cascade. En tout cas, le cadre était super… cool! :D




we did it, yeah!

¡¡¡¡ super cool chicos!!!!

Après la descente, il nous reste un peu de temps pour aller un peu plus bas jusqu'à une mini-cascade d'où on pourra sauter. Les deux Aurore et Flore décident de ne pas y aller, pendant que le reste des gringos suivent Victor pour un saut/plongeon - et une chute pour ma part, moi aussi - dans une piscine naturelle. Trop cool!
Par souci d'intégrité, aucune des chutes de la journée - et elles ont été nombreuses! - ne sera diffusée sur ce blog. C'est surtout que j'avais la flemme de faire un montage, j'avoue.

Histoire de nous remettre de nos émotions, petit tour chez un local qui nous accueillera avec de l'aguapanela bien chaude, idéale pour se réchauffer car il commence à faire frisquet, surtout avec des vêtements mouillés.
L'occasion aussi de jouer à courser le dindon vivant sur place et imiter du mieux possible son glougloutement..

les nuages c'est beau, mais c'est pas bon signe…

glouglou? 

Le transport dans le coffre d'un pick-up, c'est fun… mais pas quand il pleut à verse!!!! Heureusement qu'on s'était pas séchés, de toute façon ça aurait servi à rien! Encore si c'était que la pluie - bien que ça faisait super mal les gouttes! - mais c'est qu'il faisait vraiment pas chaud :s
Du coup le retour a été long vers Villa de Leyva, seul Victor affichait toujours un large sourire, et trouvait ça "super cool". Mais ça faisait partie de l'aventure, et on est sûr de s'en souvenir, n'est-ce pas Benji et Damien?!

Après une bonne douche chaude - une des plus appréciées de mon existence - c'est l'heure d'aller se restaurer car l'aventure ça creuse! Et quand on est en Colombie, quoi de plus logique que de manger… italien???!!! Mais on avait repéré ce restau la veille, et c'était un des rares où il y avait de la place pour 8 sans réserver.

Nos estomacs bien remplis, malgré une longue (et éprouvante) journée, on se motive pour aller faire une partie de tejo, jeu typiquement colombien, qui est un mix entre bowling et pétanque. 
Le but est de lancer une rondelle de métal (el tejo) sur une cible en argile (la cancha) où sont plantés des morceaux de papiers remplis avec de la poudre explosive (las mechas) disposés autour d'un anneau (el bocín). Le but est de faire exploser las mechas (3 points), ou de tomber dans el bocín (6 points), et le tejo le plus proche du bocín rapporte 1 point. 
Une partie oppose deux équipes et se joue en 27 points. Faut juste pas avoir peur des bruits d'explosion.



Bien que le terrain ait été adapté aux gringos que nous étions - normalement, les joueurs se trouvent à 17-19 m de la cible, nous étions à 5-6 m - c'était pas évident. Mais à force de répétition, on a réussi à faire péter une  mecha
En tout cas c'était marrant, les joueurs qui nous ont accueilli ont été très sympas et compréhensifs malgré les quelques tejos envoyés hors des limites du terrain (hum hum).
Dernière chose utile à savoir: le prix d'une partie c'est soit au temps, soit à la consommation de bière ou aguardiente :)

la dream team du tejo ^^

Dommage qu'on ait testé ce sport national si tard car j'aurais bien refait quelques parties avant de rentrer. Mais fini pour ce soir car demain sera une longue journée: on met le cap sur la capitale, pour nos derniers jours!

Día 18 - Retour vers le futur


Aujourd'hui les gringos se cultivent, et vont voyager dans le temps à plusieurs reprises . 

Ca commence dès qu'on arpente les rues de Villa de Leyva: c'est comme si le temps s'était arrêté dans ce village colonial aux rues pavées et aux murs blancs. Il a d'ailleurs été déclaré monument national en 1954, et on comprend pourquoi, tellement c'est plein de charme.



la Plaza Mayor, une des plus grandes places du pays


En remontant les rues, on peut parfois passer devant d'anciennes demeures coloniales qui ont été restaurées et réaménagées de façon à accueillir divers commerces/restaurants/cafés: ne pas hésiter à y entrer.

une vendeuse d'ail (je crois), 
devant l'entrée d'une casa

casa de Juan de Castellanos


Au détour d'une rue, on tombe par hasard sur une boulangerie (il me semble) franco-colombienne, offrant le parfait cliché pour notre bande:

France - Colombie: 6,5 - 1,5

On pourrait errer dans ce village toute la journée, mais ce serait dommage car les alentours ont pas mal à offrir. 
A commencer par los Pozos Azules ("les puits bleus"), des piscines naturellement bleues-vertes grâce au soufre qui s'y trouve dans l'eau. Dommage qu'il fasse frais - on est à 2140 m d'altitude - sinon j'aurais bien piqué une petite tête (je sais pas si on a le droit en plus…), comme le perro qui nous suivra une bonne partie de la balade, pour le plus grand bonheur d'Aurore, Flore et Isa :)



le perro a tout compris!




tu veux être mon copain?


Après cette pause nature, on part faire un saut dans le temps pour aller rendre visite à El Fósil, un impressionnant fossile de bébé kronosaurus (merci Lonely Planet!) mieux de 120 millions d'années. Avec ses 7m de long, c'est le fossile de reptile marin le plus complet au monde.

el Fósil


Certains - dont je fais partie - ont préféré aller voir ailleurs, et faire joujou avec des bêbêtes plus vivantes: des mygales. Et là tu as 3 profils:
- celui qui est super-méga à l'aise, genre il a toujours fait ça - Laurent
- celui qui est un peu moins détendu, mais qui gère en prenant un max sur lui - Benji
- celle qui est pas du tout à l'aise mais qui voulait tester - moi, à la base j'étais simplement censée prendre des photos!
Du coup, la mygale sur le bras ça passe, mais pas sur la tête. Surtout quand tu vois les crochets que ça a, même si y a plus de venin!

Laurent, dans son milieu

Benji, qui gère

Je suis pas la plus à l'aise 
du monde à cet instant précis

normal

respire Benji!

z'avez vu ces crochets?!

Histoire de se remettre de ces émotions, direction Sutamarchán, la capitale colombienne de la longaniza (espèce de saucisse) pour la pause déjeuner. Les effluves de grillade flottent partout dans la ville, donc pour choisir le restau on a fait au plus près de là où on a garé les voitures. Sinon vous pouvez comptez sur les rabatteurs pour vous guider :)

On l'aura compris c'est pas ici qu'on va demander des légumes, donc on commande la fameuse picada, constituée de plein de morceaux de viande/saucisse et patates (un peu plus de détails à la fin du día 1) entre autres. 
Et là on n'a pas compris la politique du restau: picada pour 1 pers 13000 COP, picada pour 6 pers. 78000 COP, soit 6x13000…elle est où la promo?! Mais c'est pas grave parce qu'au final on a eu tout ça (picada + limonade fraîche) pour seulement 25-30  euros :)

à l'attaaaaaaaaaque!!!

L'après-midi direction Ráquira, la capitale colombienne de la poterie, où on trouve de tout: plats, bols, carafes, jouets, décorations… 


Sans parler des façades multicolores des magasins d'artisanat, et le marché qui nous a permis de faire connaissance avec plein de légumes/fruits qu'on ne croisera pas en France. 

place centrale de Ráquira





mais pourquoi ils sont naranja vos poussins? 
parce que ça plait aux touristes… ça c'est dit!


Bon le temps passe, et il nous reste encore 2 choses à voir. La première c'est la plus grande maison en argile construite au monde! Sur ce coup l'architecte s'est fait plaisir - et a dû en chi** puisqu'il aurait fait ça à la main, 160m2 quand même - mais a pensé à tout pour qu'on puisse y vivre. Arrivés trop tard, on a pu simplement prendre une photo à distance.

Casa Terracota ou Casa de Barro

Conscients que ça avait dû fermer vu l'heure, on va quand même jusqu'au site archéologique El Infiernito (petit enfer), site pré-colombien muisca où sont érigés de nombreux menhirs, et ayant servi d'observatoire astronomique entre autres.
Le gardien sur place a été super sympa et nous a expliqué les grandes lignes de l'histoire de ce site, tout en nous laissant prendre quelles photos.

une partie del Infiernito 

Retour à Villa de Leyva, et direction la Casa Quintero pour y trouver une pizzeria où les pizzas n'étaient pas mauvaises, mais le staff assez particulier…