Día 16 - Dans la jungle, terrible jungle…


C'est pas parce qu'on squatte le paradis colombien qu'il faut rien faire de la journée. Surtout que ce sera déjà notre dernière journée ici, snif… mais pour mieux poursuivre le voyage, dans un tout autre décor :)

Bref, puisqu'on ne veut pas être bloqués par les manifs annoncées (le chauffeur du bus nous avait prévenus la veille), c'est donc après un lever matinal qu'on se retrouve sur la route à attendre un bus local, pour nous rapprocher de Calabazo, point de départ de la rando.

originale la poubelle-poisson 

la chaaaaaaleeeeeeeuuurrrr, 
ou les joies de prendre un bus local :)

A peine notre rando débutée, qu'on se rend compte qu'en effet la faune est très présente dans le PNN Tayrona. Bon au début on n'a pas vraiment été dépaysés: cochons, âne, poule, cheval…


ouais ça doit être la fatigue 
les cris horribles qu'il pousse… 


cocorico? 


Mais si on connaît bien ces bêtes-là, on est conscients que le cadre dans lequel on évolue est peu commun: une véritable jungle. 


le moindre spot photo est un bon spot pour se (re)poser

Même si une majeure partie des arbres a disparu, il en reste suffisamment pur nous abriter du soleil qui tape bien. Et heureusement parce que fournir les efforts nécessaires pour boucler notre rando sans ombre, aurait relevé de l'impossible. 
Heureusement qu'on savait de quoi on était capables après l'excursion dans la Valle de Cocora (día 8),  car là les conditions climatiques étaient très différentes. 

pancarte informant de la disparition 
de 80% de la forêt originelle

une partie de notre rando, direction Pueblito

Si on voulait de la faune locale, on sera servis sur les km qui suivent: colonies de fourmis transportant des victuailles, grenouille noire-jaune dont il vaut mieux se tenir éloigné apparemment (la peau serait recouverte d'une toxine…), et bien sûr - parce que jamais 2 sans 3 - un serpent!!! 

Mais celui-là c'était un beau bébé de 2m de long facile, brrrrrrr…. Je sais pas comment Isa a fait pour le repérer, mais c'est impressionnant comment ça se déplace vite et en silence!
Et là t'es pris entre 2 sentiments: la peur/le dégoût et la fascination… Au point de vouloir le prendre en photo, mais sans trop s'approcher. Du coup tu dis merci à ton reflex qui permet d'avoir une image pas trop dégueu quand tu zoomes

fourmis en plein travail

lézard multicolore

grenouille, dangereuse? pas dangereuse?

le loooooooong serpent 

aie confiance, crois en moi… ou pas!

Bref, une fois le serpent parti - heureusement qu'il est resté dans la végétation, et qu'il n'a pas eu la bonne idée de venir sur notre chemin, sinon je crois qu'on y serait encore ^^ - je peux vous dire qu'on a été vachement alertes sur les km suivants. 
Mais au moins on a pu admirer tout ce qui nous entourait, et qu'on aurait peut-être zappé en étant moins attentifs. Comme quand on est passés à côté de quelques cabanes, et que cette petite fille nous observait sans un mot


oooooohhh, c'est beeeeauuuuu

Après 3h30-4h de marche à bon rythme - et pas à plat- on arrive enfin à la première étape: les ruines de Pueblito, village tayrona du temps d'avant les colons espagnols, qui aurait abrité jusqu'à 4000 habitants. 
A défaut de pouvoir faire le trek vers la Ciudad Perdida, qui nécessite au moins 6 jours (à faire donc lors d'un prochain voyage), on aura eu une idée de ce que pouvait être la vie à cette époque là. 




pause bien méritée 

reste de route pavée

pas de paillettes d'or, mais une écrevisse d'eau douce

Bon c'est pas tout, mais on a encore une bonne heure de marche avant d'atteindre la mer… C'est reparti pour …

monter…

descendre…

se planter de chemin….

Alors quand Damien se rend compte qu'il avait paumé la GoPro, on sait pas où, seul Benji a eu la force de l'accompagner pour rebrousser chemin sur qqs km… Et ils sont revenus avec!
Au bout d'un moment, la motivation remplace la fatigue: on aperçoit enfin la mer, notre prochain stop se rapproche  :)

mer en vue, capitaine!
(si, si, la tâche bleue au fond)

arrivée au Cabo San Juan de la Guía

La rando ça donne faim: avant de piquer une tête, on casse la croûte! Pour le plus grand bonheur des chats, qui laveront parfaitement les boîtes de thon

les chats aussi aiment Isabel ^^

Bon, et cette plage alors, elle est comment?! Bah, elle est comme ça….



Et encore une fois, pas beaucoup de monde, ce qui était appréciable. 
Mais même si on a envie de rester là, ou plutôt pas envie de recommencer à marcher, il faut repartir car on a donné rdv au chauffeur du bus dans qqs heures, mais à plusieurs km d'ici. Donc on reprend, mais cette fois fini les montées-descentes, puisqu'on longe la côte. 


Petite pause trempette au niveau de La Piscina, qui n'a que son nom pour faire rêver: par rapport à El Cabo, rien d'exceptionnel… Et surtout on peut y lire que les fumeurs sont  dégueus avec leur put*** de mégots!!!!!!

La Piscina

2012-2013: 2 326 000 mégôts ramassés!!!

Bon le temps presse, va falloir accélérer le pas et arrêter de se baigner, sinon on va jamais avoir notre bus… Mais entre la fatigue globale (ça fait déjà 2 semaines qu'on voyage et qu'on marche pas mal), la fatigue de la rando (déjà 5h de marche, sous une chaleur étouffante), c'est pas facile. Surtout quand on doit marcher dans le sable! Mais heureusement pas mal de corniches en bois ont été aménagées:






vous êtes fatigués?! on n'est pas fatigués!

Avant de s'enfoncer dans la forêt de nouveau, un dernier aperçu pour la route. Dommage que les nuages soient de la partie, comme en chaque fin de journée dans la région:



Au final on aura marché autour de 6h-7h pour rallier Cabalazo-Pueblito-El Cabo-La Piscina (Arrecifes) - Cañaveral:

ah ouais, quand même, ça fait une belle petite trotte 

Autant dire que ce soir ce sera restau-dodo quand on retourne sur Santa Marta. Encore faut-il qu'on y arrive, enfin surtout que nos bagages arrivent avec nous!

On n'a pas vraiment compris: le chauffeur (le même que la veille) savait qu'on était 8 - on avait pas spécialement prévu d'en laisser un dans la jungle - et qu'on avait nos bagages (qu'il avait déjà récupérés au lodge); pourtant il s'est pointé avec un plus petit bus, et avec un collègue à lui. Ce qui fait que 4 valises ont dû voyager sur le toit, en étant fixées aussi solidement qu'on peut le faire avec les moyens du bord… Et là tu réalises que c'est cool de voyager en sac à dos, car ça se case plus facilement qu'une valise rigide :D
A part une bonne saucée sur la tronche, pas de perte de valise à déclarer. En revanche on a eu 2 gringos qui se sentaient pas super bien… 

Mais demain est un autre jour, et pour le coup, on changera complètement de décor!

1 commentaire:

  1. comment avez-vous fait pour ne pas vous perdre?,et oui qd on voyage mieux vaut 1 sac à dos qu'1 valoch'
    C'est quoi le plus dégueu?? les mégots ou les serpents?,

    RépondreSupprimer