Día 2 - It's Colombia, not Columbia !


Après un petit-déj local composé de arepas (galettes de maïs, trèèèès populaire - c'est un peu comme le pain en France), queso, salchicha, sans oublier un délicieux jugo de piña-maracuyá (ananas, fruit de la passion - toujours fait maison) on part à la découverte de Cali, capitale du département Valle del Cauca (et accessoirement notre QG pour quelques jours).

Bon, la journée a failli tourner court au bout de 2 minutes, quand on a voulu traverser la rue: les passages piétons c'est un peu comme de la déco - c'est là pour faire joli mais on n'y prête pas vraiment attention, même si des gringos marchent dessus. J'imagine même pas si on avait voulu tenter la traversée hors d'un passage… et vu le traffic, je crois qu'on serait encorne train d'attendre sur le bord du trottoir!
Après avoir donc risqué nos vies, on arrive enfin devant el Gato del Rio, véritable symbole de la ville - ça méritait bien qu'on soit si aventureux:

el Gato del Rio

Et comme un si beau mâle a besoin de femelles autour de lui, on lui a constitué un véritable harem avec une quinzaine de gatas, toutes plus colorées et originales les unes que les autres (décorées par divers artistes colombiens): 

las gatas del gato



une de mes préférées

Notre visite se poursuit ensuite en longeant le rio Cali - y a pas beaucoup d'eau pour un fleuve… - jusqu'à l'église de la Ermita - qui se démarque assez du paysage environnant avec sa couleur bleu pastel - située à côté de du Parque de los Poetas

la Ermita

quelques sculptures de poetas vallecaucanos 

Les parasols abritent désormais des poètes des temps modernes qui, équipés de leur machines à écrire (oui, ça existe encore!), rédigent à la demande:

 
machine cherche écrivain

Ça fait partie des petits boulots, comme d'autres déambulent avec nourriture et/ou boisson, cirent les chaussures, vendent des appels téléphoniques, des billets de loterie, des pommades miraculeuses à base de coca (la plante hein, pas le soda!) et cannabis, ou des maillots de foot de l'équipe nationale (surtout que ce soir il y a un match amical contre le Brésil *):


et que ça brille!

la pommade miracle



Quelques centaines de mètres derrière la parc des poètes, on retrouve l'agitation de la ville et on arrive sur la Plaza de Caicedo, où trône une statue honorant un des héros de la ville, Joaquin de Caicedo y Cuero. 

Plaza de Caicedo

Cathédrale de San Pedro Apóstol

On continue direction la "plaza de los palomas", officiellement plaza San Francisco, mais quand on sait que paloma = pigeon, on comprend mieux:


ok, c'est pas encore la place Saint Marc de Venise

 l'église San Francisco et sa Torre Mudéjar (clocher) 

Oui, sur 500m on a déjà croisé 3 édifices religieux, et c'est pas fini! Mais hormis la religion, et la bouffe, il y a autre chose qui est important en Colombie, du moins à Cali: la musique. Et la salsa, plus particulièrement (Cali est réputée pour être la capitale de la salsa)! 
C'est donc normal de tomber sur un concert de rue:  


Après un rapide détour par le Teatro Municipal, situé à deux pas du Museo del  Oro où attendaient une trentaine de lycéens plus intrigués par dos gringos que par des pièces d'or, on se rend à la iglesia de la Merced, la plus vieille église de la ville.

teatro municipal 

iglesia de la Merced
en arrière plan le site de las Tres Cruces (on ira, patience)

le style murs blancs-bois, c'est sympa 

Même s'il fait chaud, même si on s'est pas encore remis du jetlag, on va pas s'arrêter là: dernier effort de la matinée pour aller jusqu'à San Antonio, un des quartiers historiques où l'esprit bohème/artiste est de mise. A peine une vingtaine de mètres suffisent à nous couper de la cohue du centre ville:

difficile  d'imaginer qu'à 20m derrière c'est la cohue



Comme on aime bien les églises (encore une!), on monte (et pas qu'un peu, puisque le quartier se situe sur une colline) jusqu'à la iglesia de San Antonio:



C'est pas tout, mais avec tous ces efforts, on a besoin de reprendre des forces, donc retour a la casa pour déguster du sancocho, un ragoût avec plein de trucs dedans, comme de la viande, des patates, du maïs, etc… C'est très bon, et ça tient bien au corps :)
Après avoir succombé à la petite sieste, les parents d'Isabel ont été super sympas et nous ont trimballé en voiture.
Premier arrêt au monument Benalcázar, consacré à Sebastián de Benalcázar, fondateur la ville:

la suite, c'est par là

Ensuite on a littéralement traversé toute la ville en descendant la Quinta (calle 5), qui relie les quartiers nord-est et sud, pour aller jusqu'à la Humedal La Babilla
Le temps de constater qu'il y a beaucoup de traffic à Cali, et qu'il faut être plutôt réactif/pas sujet au stress quand on est derrière le volant.

manchettes pour protéger l'avant-bras du soleil

La Babilla - croco, où es-tu?

Autant maintenant c'est le quartier huppé, autant avant c'était le repaire des mafieux, comme quoi. Il est censé y avoir des crocodiles dans ce bassin, mais vu la "coolitude" des oies qui se baladent autour, ça doit être une légende urbaine… 
Théorie intéressante de Benji: il devait y en avoir au temps des mafieux - pour faire disparaître les corps des balances y a pas plus efficace!

le seul croco qu'on a vu 

Sur le chemin du retour, les parents d'Isabel nous ont laissés à hauteur de la Loma de la Cruz, certainement un des meilleurs endroits pour acheter de l'artisanat local/national. Et parmi les divers souvenirs, des t-shirts s'adressant à tous les non-hispanophones (comme nous, quoi) précisant qu'on est en ColOmbia, et non en Columbia (ça c'est le ciné):

¿oís?

Sur le coup, on n'a pas été des touristes exemplaires car on n'a rien acheté. Mais bon ça fait pas 24h qu'on est arrivés, les souvenirs c'est plus pour la fin du séjour. 
Sur le chemin du retour, on est tombés par hasard sur un concert à l'extérieur du Museo de La Tertulia, tenu à l'occasion du Cali Blues & Folk Festival



On serait bien restés mais y a de délicieux tamales (viande, riz et légumes cuits dans une feuille de plantain) qui nous attendent, et surtout le match va commencer! 
* Certes c'est un match amical, mais il y a comme un air de revanche: c'est le Brésil qui a arrêté le  parcours de la Colombie aux 1/4 de finale de la dernière CDM (tout ça pour perdre 7-1 au match d'après…) 

Bon la Colombie a perdu (1-0), mais la leçon à retenir c'est qu'il est impossible de comprendre ce que le commentateur dit tellement il parle vite! Mais même "vite" ne suffit pas à décrire son débit de parole!
Et en plus la chaîne diffuse des spots publicitaires en plein match, dans le coin gauche de la télé: c'est certainement histoire de laisser le commentateur reprendre son souffle.

Même s'il ne se passait rien de très intéressant sur le terrain, le mec il arrive a rendre le match palpitant, du moins pour des non-hispanophones. Autant en Ligue 1, on se contente d'une succession de noms de joueurs, autant là j'avais l'impression que le gars racontait la vie du joueur le temps qu'il ait le ballon au pied! 
La preuve dans cet extrait de Colombie vs Chili pour les qualifs à la CDM 2014 (désolée pour l'image dégueu, mais c'est la bande son qui nous intéresse ici):



Blablablabla… ¡Radamel! Blablablabla… ¡Penal!


C'est pas compliqué le jour où vous arrivez à suivre un match, considérez que vous êtes bilingues. Et c'était loin d'être notre cas, ce qui a bien fait rire nos hôtes, vu nos têtes.

Bon pas trop mal pour une première journée, mais demain on remet ça!

1 commentaire:

  1. Superbes photos, j'adore celle des manchettes anti-soleil, dommage que ça n'existe pas en France. Ya 1 photo invisible ( plug interdit ???)
    Tu aurais dû enregistrer 1 bout de commentaire de match pr qu'on se rende compte.

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